samedi 21 février 2009

4 AU 7 AOÛT 2008: Baie d'Halong et l'île de Cat Ba

Dès le petit matin on est fin près à partir. Comme il n’y a pas de restos qui servent des petits déjeuners comme on les connaît et que la chicken noodle soup ne nous inspire pas à cette période de la journée, on s’est improvisé un déjeuner avec du bon pain (ça c’est grâce à la colonisation française…), du yogourt et des fruits. Dragon fruit et pomelo sont très à la mode par ici.

Avec un peu de retard notre transport, une van 8 passagers, arrive sans embûche. Bien confortable, on sort donc de la métropole et commence à voir la campagne, le Vietnam plus rural. C’est vraiment drôle de voir JP et Martine qui s’exclame à la vue des rizières… de notre côté c’est déjà rendu chose courante puisque ça fait plus d’un mois qu’on les voit bordant les routes.

Les maisons vietnamiennes ont quelque chose de vraiment particulier : elles sont toutes faites sur le haut. On a compris que le coût des terrains était si élevé que la seule façon pour eux d’avoir de l’espace était de construire en hauteur. Ainsi toutes les maisons ont de très belles façades, mais aucune fenêtre sur le côté car elles sont prêtes à accueillir un voisin collé sur elles…

En chemin nous avons fait un arrêt touristique : la fabrique de vases et de broderies vietnamiennes. Bien qu’au début on n’était pas très allumé par cet arrêt on a bien apprécié de voir comment ils sont fabriqués, peinturés, et de voir les gens au travail. Martine et moi en avons profité pour faire de petits achats… heureusement que Martine et JH ont marchandé!

Nous sommes arrivés à la ville d’Halong en début d’après midi. Jusque là tout était parfait et on était confiant… Notre guide, qui n’était en fait qu’un accompagnateur dans l’autobus nous dit que notre vrai guide devrait arrivé sous peu. On est donc près des quais avec pleins d’autres touristes qui semblent attendre comme nous. Tranquillement plusieurs bateaux commencent à partir et il y a de moins en moins de monde autour de nous. On est toujours confiant, mais on se demande si ça va être encore bien long… On repère notre accompagnateur qui semble un peu énervé et qui parle au téléphone. On commence à avoir un doute sur la situation, surtout quand Martine pense avoir vu notre bateau (celui qui portait le nom sur la photo du prospectus) partir vers la mer… Finalement notre accompagnateur vient nous voir et nous présente notre guide. Un jeune vietnamien qui parle un anglais de base et qui semble un peu nerveux. On est alors regroupé avec d’autres touristes qui vont partager notre croisière. Mine de rien on leur pose des questions sur le prix qu’ils ont payé et on réalise qu’on a payé 20 USD de plus qu’eux… Humm là on sent que quelque chose ne va pas. Notre guide nous invite à monter à bord… nous prenons la peine alors de s’assurer que le bateau va bel et bien nous débarquer à Cat Ba comme prévu. Quand on lui pose la question ils nous dit que NON… là ça ne marche pas du tout!!! On décide donc de ne pas embarquer tant que la situation n’est pas éclaircie… A force de parlementer et de faire de gros effort pour rester poli avec le guide qui finalement nous avoue que sa compagnie à racheter nos billets, car notre supposé bateau était plein et avait effectivement déjà quitté le port… Au début il perdait contrôle et nous disait que ce n’était pas de sa faute et qu’ils ne pouvaient rien pour nous… Que la croisière était similaire et que nous n’avions rien à dire. Jean-Hugues a alors sorti sa grosse voix, a réussit à faire monter les larmes cet arrogant guide et finalement nous l’avons convaincu d’appeler notre gérant d’hôtel pour démêler le tout (on lui a même promis de payer le coût de l’appel). On était bleu… on voulait acheter la paix… la simplicité… et voilà qu’on était dans une situation qui semblait un peu désespérée. En parlant au téléphone il s’est désamorcé et a compris que notre demande était légitime. Cependant, pauvre de lui, il était maintenant pris avec nous et était effectivement impuissant et non responsable de la situation. À force de téléphone il nous est arrivé avec une solution… Ce n’était pas aussi simple que prévu, mais ça nous permettait de débarquer à Cat Ba. Le plan est de passer la journée et la nuit à bord de son bateau et le lendemain matin on va accoster un autre bateau qui lui va nous amener à Cat Ba…

On embarque finalement… ouf… vraiment pas facile… On se calme tranquillement… Le guide fait de même et devient même très gentil. Comme il sait qu’on a payé plus cher que les autres nous offrent le premier choix des cabines… mais finalement elles sont toutes assez équivalentes, on ne voit donc pas la grosse faveur, mais son intention était là!

On dîne et la croisière commence. Tout le monde retrouve le sourire. On sort les caméras et on commence à prendre des tonnes de photos… Avec JP on se lance des défis photos… j’ai enfin un partenaire photographique!!! On commence à voir ces fameuses îles de calcaire qui font la renommée de la Baie d’Halong.

C’est très beau, mais on est déçu de trouver l’eau polluée et avec plusieurs détritus qui flottent un peu partout. C’est un peu drôle le concept des croisières. En effet la majorité des bateaux suivent les mêmes trajets et font les mêmes arrêts. La seule différence consiste dans le luxe et la qualité de la nourriture à bord.
Notre premier arrêt est pour aller voir la grotte Hang Sung Sot. En tant que grimpeurs et voyageurs nous avons déjà vu des grottes et nous n’avons pas de très grandes attentes face à celle-ci, surtout qu’on s’y rend en file indienne tellement il y a du monde. C’est donc après une longue montée en escalier, qui nous a cependant donné une belle vue de la baie, que nous avons pénétré cette populaire grotte qui se divise en trois salles.

À la première salle nous avons été légèrement impressionné. De nombreux stalactites, un petit passage secret que nous avons emprunté en douce (qui nous faisait en fait tourné en rond…) des éclairages colorés qui donnaient belle allure à la grotte.

Cependant quand nous sommes passés à la deuxième chambre, là nous avons compris l’envergure de la grotte. Des plafonds hauts de plus de quinze mètres, des colonnes qui reliant le plafond et le plancher, des formes de calcaires qui donnaient de la magie à l’endroit. Notre attention est aussi allée rapidement sur la « roche phalique » illuminée de rose qui est un symbole de fertilité. Pour nous s’était un autre beau Snorkel… avec lequel nous avons bien ri à faire de drôle de photos… Ça y était on était charmé par l’endroit et c’était tellement amusant..

La troisième salle était de l’envergure de la deuxième. Les jeux de lumières étaient parfaits et bien qu’il y avait beaucoup de touristes nous en avons bien profité… si bien que notre guide nous cherchaient pour nous inciter à revenir à bord.

À la sortie de la grotte on a été surpris de voir plusieurs petits bateaux dépanneurs, en effet la manne des touristes est probablement la meilleure façon de gagner sa vie dans la région. On peut acheter un peu de tout, mais surtout des cochonneries… disons qu’ils sont assez fort là-dessus. On comprend alors d’où viennent les détritus qui flottent partout…

Prochaine arrêt : un village flottant. Du village flottant nous avons pris des kayaks pour faire une courte sortie dans une autre petite baie. Heureusement que la sortie était courte car les kayaks étaient tellement non performants et lourds qu’on n’aurait pas été capable d’aller plus loin! Le soleil n’était pas au rendez-vous, ciel un peu gris mais au moins il ne pleuvait pas. Pas question de se baigner, l’eau n’est vraiment pas invitante… c’est quand même plaisant mais difficile sur nos petits trapèzes maintenant non entraînés. La croisière se poursuit doucement et on s’encre dans une autre baie ou nous avons droit à un très beau coucher de soleil. On soupe en continuant d’échanger sur les aventures passées. Ouff quelle journée! On riait bien et on pensait être sorti du trouble…

On a donc dormi bercé par le cliquetis des vagues et le brrr brrr du ventilateur. Au matin un soleil radieux nous éclairait. Comme prévu nous avons transférer de bateau juste après le petit déjeuner.

Sur notre nouveau bateau nous nous sommes confortablement installer sur le pont supérieur (le toit) où étaient alignées des chaises de plages. Nous nous sommes alors fait doré la couenne tout en observant les détails et la quantité de ses îlots de calcaire qui forment toutes les petites îles de la baie. Nous étions bien, tranquille et relaxe.
Vers environ 10h00 nous avons accosté sur l’île de Cat Ba, non pas à la ville de Cat Ba mais au port de Phu Long soit à 30 km de la ville. En débarquant, notre nouveau guide (celui du nouveau bateau) nous transfert maintenant à un autre guide ou plutôt chauffeur qui sera responsable de nous amener en ville. On marche donc sur le quai en direction de ce qui semble être l’arrêt d’autobus. Il y a quelques bus qui y sont arrêtés, un toit couvert et quelques vendeuses qui veulent absolument nous voir acheter quelque chose… En marchant on se dit parfait les autobus sont là, tout va bien. Cependant en s’approchant notre chauffeur nous dit que le nôtre n’est pas arrivé, mais que nous n’avons qu’à attendre 15 minutes et il sera là. Les autobus présents se remplissent des touristes et partent nous laissant comme des poireaux en train de cuire sous le toit couvert. Heureusement environ 6 autres personnes sont là comme nous. Au bout de 15 minutes aucun signe d’autobus ou autre moyen de transport. Le temps file et rien ne semble indiqué que nous allons prochainement bouger de là. On remarque que le dit chauffeur se tient à l’écart et parle au téléphone depuis plusieurs minutes. Mauvais signe… on ne pense vraiment pas qu’il discute de la pluie et du beau temps. On tente de lui poser des questions, mais pas vraiment de réponses. Ça fait maintenant plus d’une heure qu’on attend et toujours rien… L’attente à du se prolonger d’environ une autre heure avant qu’un autobus arrive et qu’on nous y fasse monter. Notre dit chauffeur nous indique alors un nouveau guide qui sera notre nouvelle personne ressource… Wow… depuis le matin on s’est fait délégué à plus de trois différentes personnes! Humm… rien qui n’inspire que le tout va bien… Heureusement on embarque et on se dit que 30 km c’est pas long et que la journée est encore jeune. On devrait avoir le temps de trouver le climbing shop.

À mi-chemin on arrive au parc national. On nous invite à y descendre. Plutôt on nous oblige à y descendre et à prendre avec nous tous nos baguages. Mais qu’est-ce que cela veut encore dire??? On ne veut pas visiter le parc national, on veut juste arriver en ville et s’organiser pour notre escalade. Notre guide nous dit que nous avons une quinzaine de minutes pour faire la visite. Comme on est déjà désabusé de la situation on décide de s’asseoir et d’attendre. Pour faire passer le temps JP et Martine sortent un petit jeu de société appelé Citadelle. Après plus de 5 parties, on se tanne et on met le tout de côté… Le quinze minutes c’est encore transformer en heures… Tout le monde est prêt à repartir mais il n’y a plus d’autobus pour nous transporter!!!! Grrr… Là on est tous en beau fusil! JH s’est même retiré pendant plus de 15 minutes pour méditer tranquillement et ainsi être beaucoup plus zen vis-à-vis cette ridicule situation. Après encore une fois prise de becs et discussions nous avons appris que le problème cette fois-ci était causé par un bris d’autobus… notre autobus était tombé en panne quelque part et là ils attendaient d’en trouver un autre disponible pour venir nous chercher!

Ça fait plus de 4 heures que nous avons mis pieds à terre… on n’avait qu’à parcourir un trajet de 30 km… Pas besoin de dire qu’on est exaspéré et complètement désabusé de la situation. Encore une fois on comprend bien que le pauvre guide pris avec nous n’est aucunement responsable de la situation et tente du mieux qu’il peut de faire avancer les choses.

Un autobus arrive finalement et nous amène à l’hôtel recommandé par notre agent de voyage de Hanoi. On lui avait pourtant bien dit qu’on ne voulait pas réserver. On s’était entendu pour se faire débarquer là car c’était là que nous aurions le contact pour réserver notre bateau de retour. Comme tout était vraiment très compliqué depuis notre départ de Hanoi la veille, nous avons décidé de prendre ces chambres malgré le coût à notre avis trop élevé. De cette façon on s’assurait d’être en contact avec les bonnes personnes pour le retour.

Il est présentement près de 15h00… on s’installe et on part à la recherche de Slo Ponny, le climbing shop à Cat Ba où on pense trouver l’aide afin de pouvoir grimper ici. On trouve le petit café dans lequel est le fameux Slo Ponny, malheureusement on nous dit que tous les employés sont partis et qu’ils reviendront en soirée après leur journée de deep water soloing. Pas de problème, ça va juste nous donner le temps de relaxer.

Jean-Hugues et moi-même retournons à l’hôtel alors que JP et Martine optent pour une petite sortie à la plage.

On se rejoint comme prévu vers 19h00 pour retourner chez Slo Ponny, mais malheureusement on nous apprend qu’on vient juste de manquer les employés… Bon pas super. On a trouvé alors sur leur comptoir un livre avec des messages laissés pour des clients. On en profite donc pour laisser un message avec notre intention de faire du deep water soloing avec eux dès le lendemain et que nous repasserons à l’ouverture.

Le lendemain matin 8h00 tapant nous sommes chez Slo Ponny (ils sont censés ouvrir à 8h00). Mais au lieu de trouver un employé, nous trouvons une note nous disant qu’il n’y aurait pas de deep water soloing car malheureusement la marée était basse toute la journée et qu’il n’y aurait aucune sortie avant 3 jours… Zut!!! Nos plans tombent à l’eau (petit jeu de mots ici faisant allusion au deep water soloing…)!!!

On se réorganise donc. Comme Martine et JP ont bien aimé la plage on décide d’y retourner pendant quelques heures. C’était vraiment très drôle de voir Martine tenté de maîtriser l’équilibre de la chaise de plage.

On en profite aussi pour faire le tour des 2 rues principales de la ville. On y trouve certains panneaux routiers assez contradictoires, des marchands de poissons, anguilles et toutes sortes de trucs peu ragoûtant à nos yeux. Encore une fois on tente en douce de prendre des photos des gens d’ici car on trouve la différence et les gens intéressants. Puis on se dit que ça pourrait être sympa de louer des motobykes et de faire le tour de l’île. Jean-Hugues et JP prennent alors contrôle de la situation et loue 2 petites mopettes à deux locaux sur la rue. Que dire de notre look motard incroyable!

On est donc parti à l’aventure en se suivant à la queue leuleu. Moins de 5 minutes après le départ on s’arrête pour mettre de l’essence (on pense en mettre assez dans les 2 motos…). Comme JP trouvait que son engin n’allait pas super bien et qu’il a beaucoup moins d’expérience de conduite, on fait l’échange et on se retrouver avec une moto de type El Taco sans freno… Étant conscient de la situation JH adapte son style de conduite pour être certain qu’on ira pas valser dans le décor.

On sillonne ainsi la route faisant le tour de l’île s’arrêtant à gauche et à droite pour prendre des photos du paysage ou ne s’arrêtant tout simplement pas mais prenant toujours des photos à gauche et à droite. C’est vraiment plus plaisant de se promener ainsi avec des amis et de se faire des grimaces à chaque fois qu’on arrive à se dépasser.

On s’était donné comme objectif d’aller visiter une grotte appelé Quan Y Grotto qui est une grotte vraiment bien différente de celle visité alors qu’on était sur le bateau. Cette grotte a été complètement creusée à bras d’homme lors de la guerre du Vietnam. Elle servait de cache pour les vietnamiens. Elle pouvait accueillir plus d’une centaine d’homme. Elle était divisée en diverses chambres, salles de bains, cuisine et même piscine. Les conditions de vie ont du être vraiment difficiles car il n’y avait pas de lumière naturelle, pas de bon système de ventilation, il y faisait vraiment très humide, mais au moins c’était un endroit qui restait assez frais. On sait que certains hommes on habité cette grotte pendant près de 3 ans… On a donc fait la visite avec un guide qui attendait ardemment que des touristes arrivent. Bien qu’au début on était retissant à son offre on a finalement été bien content car il nous a bien informé et bien dirigé.

À notre sortie on a vite réalisé que la météo était instable et menaçante. On est donc réembarqué sur nos montures métalliques direction Cat Ba Town par le chemin le plus rapide (environ 15 km… à 60 km/h). Plus on avançait plus il ventait et plus le ciel était gris… gris foncé! On n’est pas encore rendu et il commence à pleuvoir. Pas grave, il ne pleut pas très fort… au début du moins. L’intensité de la tempête (car on parle maintenant de tempête) augmente et la pluie nous fouette comme une douche à débit trop fort et on a de la difficulté à garder les yeux ouverts. L’eau s’accumule rapidement dans les rues, et même à 30 km/h c’est pas évident. On se rend à l’évidence il faut trouver un abri le temps que le tout se passe. Par chance on arrive devant une maison-restaurant-dépanneur qui a un genre d’auvent qui pourra nous protéger. On s’arrête, on a l’air de chats mouillés!!! La dame qui reste là est bien gentille et nous fait signe de venir s’abriter. Le vent prend dans un parasol qui s’envole dans la rue… JH et JP partent à sa rescousse au grand plaisir de la dame vietnamienne. Ne voulait abuser gratuitement de l’hospitalité de ses gens (car ici on voit bien qu’ils sont très pauvres) on leur achète quelques fruits que l’on déguste en attendant que dame nature se calme un peu. On a attendu une bonne demi-heure que le gros de la tempête passe puis on est reparti bien souriant de cette aventure.

On était un peu inquiet car l’indicateur à essence de la moto El Taco était dans le rouge depuis quelques kilomètres. Ces petites motos, ne consomment pas beaucoup, mais elles n’ont pas un réservoir de très grande capacité et on réalise qu’au moment de mettre l’essence on a peut-être été un peu cheap ne voulant pas donner de l’essence au proprio… Ce qui devait arriver arriva : notre moto s’est tranquillement arrêtée… Panne sèche!!! Comme on a une bonne étoile qui veille sur nous, nous avons manqué d’essence à 200 m de la station service (il faut comprendre que sur l’île il n’y a que deux stations services…) Seul désagrément c’est que la station service est à 200m en haut d’une côte… pas grave on pousse! C’était vraiment drôle de voir tout le monde nous regarder tout mouillé à pousser et d’avoir à traverser de nombreux trous d’eau. On rempli donc le réservoir à essence et la sans le vouloir on fait le plein… donc on donne à son proprio un réservoir tout plein! Et c’est ainsi qu’on est revenu à notre point de départ. On a bien rit d’avoir à faire sécher tout ce qu’on l’on avait sur nous, incluant l’argent… Heureusement les caméras on bien survécu à l’intempérie car j’avais cette fois-ci omis d’amener le dry-bag… Wow quelle sortie… elle restera bien mémorable celle là!

Le lendemain matin on est près à reprendre le bateau pour terminer notre croisière et retourner tranquillement vers Hanoi où nous allons prendre le bus en direction de Hué. On se lève et le ciel est encore gris et venteux. Sans surprise, l’autobus pour retourner au quai d’embarquement (près de 30 km) arrive avec une heure de retard. En arrivant là-bas on réalise qu’il y a quelque chose d’autre qui ne va pas. Tous les bateaux sont amarrés, tous les touristes sont à terre et la police limite l’entrée au quai. Comme on est très près de l’heure du départ notre guide nous incite à le suivre et à faire le tout bien vite. Il passe sans problème le barrage de police mais nous, nous sommes interpellés. Aucun touriste n’est autorisé à embarquer!!! Mais pourquoi? Qu’est-ce que c’est encore? Quand le guide réalise qu’on ne peut le suivre il commence à s’informer et revient nous voir nous expliquant que la police ne veut laisser aucun touriste prendre la mer car il y a un avertissement de tempête tropicale… humm on comprend alors l’épisode de la veille. Mais là on est mal pris… l’autobus de nuit ne nous attendra pas à Hanoi! Cette fois-ci notre guide est plus débrouillard et vif et nous fait tous rembarquer dans l’autobus… on retourne à l’hôtel. On doit avouer qu’à ce moment là on ne comprenait pas bien ce qui ce passait. En chemin il nous explique qu’il y a un autre moyen de retourner à Halong (la ville) : c’est de prendre un bateau qui passe par la rivière et non la mer. Le seul hic c’est qu’il ne peut payer le billet car ça ne fait pas parti de la croisière. Tant pis c’est bon pour nous. On envoi donc JH acheter les billets alors que l’on doit marchander notre dîner inclus… On est vraiment très peu patient et exaspéré de la situation.

On repart donc dans un autre autobus pour se rendre au quai des bateaux de rivières. Même si on a payé nos billets les places ne sont pas réservées et il y a foule car nous ne sommes pas les seuls à vouloir quitter l’île. En arrivant on va rapidement se mettre en ligne (avec tous nos gros sacs) et on espère embarquer dans le premier bateau. Nous sommes alors témoin d’une réalité vietnamienne : l’agent à l’entrée du quai choisi de faire passer seulement des vietnamiens… très peu de touristes on réussit à embarquer! On est tous bleus, mais notre guide nous rassure en nous disant que nous serons dans le prochain bateau et qu’ainsi nous auront des places à l’intérieur au sec. Ouff… heureusement qu’il avait raison. On réussit donc à entrer et à avoir des places assises (et je dois avouer que j’avais la main sur ma veste de sécurité) car ils ont rempli le bateau à beaucoup plus que pleine capacité. Un groupe de japonais était pris debout entre les bancs et plusieurs qui étaient dehors ont été mouillés jusqu’aux os! Mais heureusement après une heure nous sommes arrivés sains et sauf.

Prochaine étape de cette journée infernale : avoir une place dans un autobus pour retourner à Hanoi. On réussit à se faufiler (toujours avec notre guide) dans des mini-bus qui eux nous ont amené jusqu’à un gros autobus dans lequel nous avons pris place. C’était vraiment drôle car au début personne (on était avec d’autres touristes) n’osait sortir du mini-bus… une place si durement gagnée, on avait peur de la perdre! Le gros autobus pour touristes c’est alors transformé en bus local; il s’est mis à s’arrêté et à embarquer des vietnamiens jusqu’à ce qu’il soit à pleine capacité… De notre côté on voyait l’heure avancée et on était toujours craintif de perdre notre billet d’autobus (il coûtait quand même assez cher). Quand finalement on est arrivé au terminus on a rapidement décidé de prendre un taxi payant pour arriver plus rapidement à l’hôtel où nous devions récupérer nos billets de bus… Bon mouve… on est arrivé juste à temps, le temps de récupérer nos billets et on repart vers le Sleeper…

Il pleut à boire debout, c’est l’enfer! Arrivé à l’autobus il y a deux autobus : un sleeper et un bus assis. Pas question qu’ils nous fassent le coup du « il n’y a plus de place dans le sleeper, vous devez prendre le bus assis » On a payé pour un lit! On veut un lit! Jean-Hugues prend rapidement place à bord et s’assure qu’on a des places. Les dirigeants font alors sortir deux touristes (qui ont pense et souhaite n’avaient pas de billet pour une couchette) et nous font entrer. On a tous une place, mais j’écope de la dernière : au fond de l’autobus couché entre deux couples dont l’un qui a un bébé. Peut-importe, même si j’ai mal dormi on est tous là ensemble bien que mouillés et affamés!
C’est ainsi qu’on réussit à quitter le nord du Vietnam qui a été pour nous toute une aventure. On a bien réalisé que cette région était plus difficile pour le tourisme. En plus, la météo a joué contre nous à ce moment là. Nous avons été cependant très très chanceux car la fameuse tempête tropicale était un cyclone qui s’appelait Kummuri. Ce cyclone, qui a fait les manchettes, a durement touché le nord-est du Vietnam. On rapporte une centaine de victimes dans la région de Lao Cai, près de Sapa où nous étions une semaine plus tôt. De nombreuses inondations et glissements de terrains ont limité les transports routiers et ferroviaires. De notre côté à Cat Ba, nous pensons que si nous n’avions pas pris le bateau, nous serions restés pris là pendant quelques jours. Bref, on s’en est extrêmement bien sorti vu la situation!

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