Nous sommes donc arrivé au petit matin dans la ville de Lao Cai. On débarque du train et il doit être environ 6h00 du matin. Le soleil se lève dans la région brumeuse, mais déjà il y a beaucoup d’activités sur le quai du train. En plus de nos colocataires vietnamiens, nous avions fait connaissance avec un autre couple de voyageurs avec lesquels nous avions convenu de faire le transport jusqu’à Sapa. En étant quatre, on s’était dit qu’il serait plus facile de dealer le transport…
On a à peine mis pieds au sol que déjà on se fait harceler par des chauffeurs. Tout en marchand Jean-Hugues commence à marchander avec celui qui nous a littéralement sauter dessus. Nous avons alors été témoin d’une drôle de tactique pour nous arnaquer… alors qu’ils (le chauffeur et son acolyte) discutent avec nous, ils s’organisent pour cacher les pancartes de d’autres compagnie offrant de meilleurs prix. Malheureusement pour eux, nous étions 4 à regarder un peu partout et le dit cacheur de pancartes s’est placé quelques secondes trop tard devant le bon deal… Quand on a vu ça on a bien rit et on lui a suggéré de trouver de nouveaux clients, nous préférions de loin donner du travail à ceux qui offrent un service honnête (enfin le plus honnête car au Vietnam le signe $$$ est collé aux visiteurs… et ils sont très avares à nous appauvrir sans regret). Nous nous sommes ainsi rendu sans embûche à Sapa.
Notre autobus était affilié avec un hôtel, c’était ça la crosse du bon deal… on s’est donc fait débarqué au Darling Hotel sans obligation d’y rester. On trouvait quand même l’endroit sympa, avec possibilité de louer une mobylette bon marché et surtout une superbe vue de la vallée. On s’y est donc établi pour les 3 prochains jours.
Comme il faisait beau, et surtout qu’ils n’annonçaient pas de pluie pour la journée, nous avons donc décidé de louer la mobylette pour 2 jours et partir en expédition. On voulait se faire un petit circuit dans les vallées environnantes et se rendre en 2 jours jusqu’à Dien Bien Phu. Cependant après seulement 1hre de route nous avons changé les plans… la route poussiéreuse en construction, le banc tape-cul de la mobylette et les tensions causées par le sac à dos sur les trapèzes de Karine ont eu raison de nous faire choisir un plus petit itinéraire. On a donc révisé le tout pour une seule journée de mobylette avec destination finale Lai Chau une ville en développement de loin moins charmante que Sapa.
Notre premier arrêt a été la cascade d’argent ou Thac Bac. Une belle longue chute de près de 100m ou tout le monde s’arrête pour prendre une belle photo. On était bien content de rencontrer un couple de voyageur québécois qui ont eu la gentillesse de nous prendre en photo.
Sur la route on passe le col de Tram Ton d’où nous avons été bien content de voir le mont Fansipan, point culminant des alpes tonkinoises. Il surplombe la région avec ses 3143m de dénivelé. On peut le monter en environ 3-4 jours, mais malheureusement nous n’avions pas le temps requis… Martine et Jean-Philippe allaient bientôt nous rejoindre à Hanoi, il n’était donc pas question de retarder notre retour.
Les alpes tonkinoises donnent aussi de bonnes sensations pour la passagère méfiante de la petite motobyke… combien de fois Jean-Hugues m’a répété de « pencher » la « moto » avec lui dans les courbes… le seul problème dans mon esprit, c’est qu’on est pas sur une moto et que cette petit mobylette n’est pas du tout conçue pour donner les sensations fortes d’une vraie moto… mais à la fin j’étais beaucoup plus confiante car le chauffeur était excellent. On a donc sillonner la région et on s’est de nombreuses fois arrêté pour prendre des rizières, des montagnes, des fleurs, des rivières en photo.
À mi-chemin soit environ à Lao Chau nous avons décider d’arrêter pour casser la croûte, mais aussi pour reposer nos postérieurs déjà endoloris. À notre grande surprise on a trouvé très difficile de dénicher un restaurant pour manger. Comme tout est écrit en vietnamien il est très difficile de savoir à quel genre d’établissement on fait affaire. De plus, cette ville n’est pas du tout touristique comme Sapa, il n’y a pas de restos à tous les coins de la rue. On repasse donc près de deux fois la rue principale peu achalandée, on s’arrête à quelques endroits, on fait des mimes pour désigner que nous voulons manger et finalement on trouve le seul restaurant ouvert. Évidemment il n’y a pas de menu ni en anglais, ni en français… on pointe donc au chef qu’est-ce qu’on veut… pas facile de choisir car les rognons c’est pas notre fort, et il y a plein de choses que l’on ne connaît même pas! On finit par choisir et c’était très copieux… on se demandait bien à quel prix tout ça allait ressortir… On s’en sort un peu plus cher que l’on aurait voulu, mais comme l’hospitalité du proprio a été très généreuse et les assiettes bien remplies on ne s’en formalise pas trop.
On rentre à Sapa en fin d’après midi où nous avons une superbe vue de notre balcon. On en profite pour relaxer, prendre une bonne douche et trouver un bon resto en ville.
Pour notre deuxième journée on décide de rester dans la ville de Sapa. On se lève très tôt pour voir le lever du soleil et surtout voir la brume se lever sur les montagnes. On marche dans les rue de la ville. On y voit plusieurs ethnies qui veulent à tout prix nous vendre des souvenirs. J’ai le malheur de prendre une photo d’une femme (j’étais loin de l’autre côté de la rue) et elle me voit et me fait signe de lui acheter quelque chose… Un peu plus tard elle me rattrape en me demande encore… Je me sens bien trop mal de la situation et je lui achète une petite décoration. Mais ce n’est qu’à la fin de la journée qu’en repassant devant ce coin de rue que je réalise que j’ai confondue deux dames et que je n’ai pas acheté à celle que je pensais!
On découvre des petits marchés. Jean-Hugues achète de l’alcool de riz et du vin de prune. C’est vraiment du marché très local car ce sont des bouteilles d’eau réutilisé en bouteille d’alcool… Cependant c’est tellement fort qu’il n’y a aucun risque pour qu’une bactérie puisse y survivre.
On part ensuite dans un parc qui va nous permettre d’aller jusqu’à la tour de radio de Sapa. Ce n’est pas la tour qui nous intéresse mais bien le point de vu que nous aurons de celle-ci. En plus c’est un genre de jardin botanique avec de belles fleurs et aussi de beaux boulders!!! Malheureusement ça ne fait que titiller notre désir ardent de grimper car on a pas nos varappes et c’est pas tellement fait pour la grimpe…
Dans ce parc on a le bonheur de faire la rencontre de deux jeunes québécois eux aussi en voyage : Karine et Philippe Fauché (ils ne sont pas mariés, mais ont le même nom de famille…) Très sympathiques on s’organise un petit souper suivi d’un copieux dessert à la pâtisserie française Baguette et Chocolat. On termine le tout sur le toit de notre hôtel avec l’alcool de riz à Jean-Hugues en regardant les étoiles. Une belle soirée à échanger sur nos différentes aventures de voyage. On était entre autre bien content d’apprendre que nous avions bien choisi notre temps à Sapa, car ça faisait déjà 1 semaines qu’ils étaient là et que seulement depuis deux jours il faisait beau (malgré qu’on s’est fait prendre par une averse dans la journée). On est tout de même en pleine saison des pluies…
Pour notre troisième journée suivant les appréciations de Karine et Philippe nous avons pris un petit tour guidé pour aller visiter les villages ethniques au fond de la vallée. Les amis nous avaient bien avisé que le seul aspect désagréable de cette visite est l’insistance des femmes et des enfants pour nous vendre n’importe quoi. Au début c’est drôle, mais à la fin c’est très agaçant! Leur principale tactique est de nous parler et de défiler leur liste de 15 questions (ton nom, ton âge, de quel pays tu viens…) d’ainsi créer un lien et quand on arrive dans leur village elles nous supplient de leur acheter quelque chose puisqu’elle nous ont parlé et on partagé la route avec nous pendant 15 minutes… Je me suis évidemment fait prendre par 3 femmes de la tribut Black Hmong et 2 des Red Zia… Jean-Hugues quand à lui n’a même pas été harceler par une seule personne, son aura devant donner des messages très clairs quant à ses intentions!
Bien que je savais le but de leur agissement j’étais bien contente de pouvoir les prendre en photo et aussi d’apprendre sur le mode de vie. De cette façon j’avais moins le sentiment de me faire avoir… Cependant à un certain point j’ai du adopté la tactique de Jean-Hugues et je ne leur parlais plus du tout…
Nous avons ainsi marché près de 3 heures d’un village à l’autre. C’était très beau. Nous étions au fond de la vallée et on voyait autour de nous un lourd couvert nuageux, mais heureusement aucune avers.
Au souper nous avons rejoint Karine et Philippe pour une autre agréable soirée. Nos chemins allaient déjà se séparer car dès le lendemain nous reprenions le train pour revenir à Hanoi. Nous espérions cependant nous revoir car bien que chacun de notre côté nous rejoignions des amis nous avions des itinéraires similaires pour les semaines à venir.
Une autre page des aventures mémorables de transport allait s’écrire. À l’aller nous avions pris un train touristique de nuit… plein prix (environ 25$ US) pour un 10 heures de confort, d’air climatisé et de sommeil… pour le retour Jean-Hugues (car il voulait vraiment l’essayer…) m’a convaincu qu’un train de jour nous permettrait de bien voir le paysage et de payer moins cher car c’est un train pour les locaux… soit 2.50$ US pour un hard seat non-climatisé pendant 12 heures…
Déjà à notre arrivée à la gare on se rend compte que c’est vraiment pas la même catégorie de transport. On est entassé dans la gare en attente du train. Quand il arrive on se fait bousculer pour prendre place à bord. Sans trop comprendre on se fait installer dans une cabine, mais on ne se couche pas sur les lits on s’y assoit. Point positif il y a l’air climatisé et nous ne sommes que 6… Cependant après une heures de train l’air climatisée devient très intermittente. Le 6 passagers quant à lui se transforment en 11 passagers au fur et à mesure qu’on arrête aux différentes stations. On est 4 par banquettes, soit 8 assis, puis il y a 3 personnes couchés sur les couchettes au-dessus de nos têtes. On a du parlé très fort pour ne pas avoir la couchette baissée au-dessus de la tête à JH… comme il n’a pas du tou le format vietnamien il avait le cou cassé dans cette position. En plus comble de malchance Jean-Hugues commençait une grippe d’homme… Par dessus tout cela la vue n’a été belle que durant une heure… suite à cela les tranchées du train nous cachaient le paysage!!! Bref ça a été l’enfer…
Quand on est finalement arrivé à Hanoi nous étions épuisé et affamé (il n’y avait pas beaucoup de nourriture à bord et nous avions épuisé toutes nos collations). On prend donc un taxi pour retourner à l’hôtel où nous avions réservé une chambre et laisser nos baguages en consigne. Heureusement les baguages sont toujours là, mais ils n’ont plus de chambres pour nous!!! Et c’était là que Martine et JP doivent nous rejoindre le lendemain matin… On se fait envoyer à l’Hôtel de leurs amis ou beau-frère (c’est souvent une histoire de famille) où on a une chambre correct à bon prix. On a appris à être plus relax, on soupe puis on se couche content que cette longue journée soit terminée.
On est aussi bien excité car nos bons amis arrivent le lendemain… une chose est certaine cependant : au Vietnam on ne prend plus de transports locaux, on paye plus cher mais on est plus confortable….
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