Une fois le Mékong traversé on a été surpris de changements! Du côté Thaïlandais on avait accès à plusieurs facilités du genre Internet, bons hôtels, agence de voyage alors qu’au Laos toutes ses commodités étaient pratiquement inexistante. Nous avons pris un tuktuk qui nous a sauvé près de 10 km de marche (Jean-Hugues voulait marcher, il ne croyait pas que nous étions si loin…) À la station d’autobus nous avons goûté notre première soupe aux nouilles laotienne. Elle était délicieuse, remplie d’herbes fraîches, mais nous avons vite compris que c’était le met principal au Laos et qu’elle n’était pas toujours aussi bonnes. Notre autobus était quant à lui bien différent de tous les bus que nous avions pris en Thaïlande. Bien plus petit, bien plus vieux, bien plus tassé… À ce moment la nous ne savions pas encore qu’il était primordial de réserver sa place dès que l’autobus ouvrirait ses portes. Nous sommes donc parti vers Vieng Puckha sans embûche et nous avons été très surpris de rouler sur une super autoroute nouvellement finie. C’était très impressionnant de voir les murs cimentés de plus de 30m de hauts aux endroits ou les montagnes étaient plus abruptes, et malgré cela nous avons vu plusieurs endroits ou il y avait des petits glissements de terrain et de petits éboulis.
En descendant a Vieng Puckha on s’est senti bien loin de tout et seul même si 2 autres voyageurs sont descendus avec nous. Cette ville rurale est très typique du pays et très peu habitué aux voyageurs. Disons que le Laos est très pauvre et n’a pas encore toutes les facilités de la vie urbaine dans toutes ses régions. Les cochons, les poulets, les canards tous les animaux se promènent librement dans la ville. L’électricité n’est disponible que durant 3 heures en soirée et il n’y a pas d’eau courante. Nous avons appris que ce n’est que depuis environ 5 ans que les voyageurs on commencé a arrêté la pour faire des treks. Il existe quelques guesthouse qui offrent des chambres très rudimentaires. Nous nous sommes donc trouvé un petit bungalow de paille avec un gros conteneur d’eau qui sert de douche, et d’eau pour la toilette asiatique. On s’est éclairé a la chandelle et a la lampe frontale! On est ensuite allé au bureau touristique (le seul endroit où il y a des gens qui parlent anglais) et on s’est organisé un trek dans la jungle avec un guide pour les trois journées a venir. On a été très gentiment accueilli et le guide en chef est venu souper avec nous. C’était très bien, il nous a montré un plat traditionnel de viandes grillées sur une plaque chauffante (un petit BBQ au charbon de bois intégré a la table) accompagnées de légumes bouillis dans le pourtour de la plaque. C’était très bien et très intéressant.
Très tôt le lendemain matin nous avons rejoint Bouliane, notre guide, et Bin une toute petite laotienne apprentie-guide. Notre aventure a alors commencé par la plus rock and roll ride de pick-up de toute notre vie. Évidemment en tant que fournisseurs d’argent pour toute cette équipe, nous avions des places confortables à l’intérieur, mais 5 laotiens villageois des villages perdus dans la jungle ont pris place dans la boîte extérieure. Nous sommes bien vite sorti de la route asphaltée en avons emprunté un chemin rempli de côtes et surtout plein de bouette. On est en saison des pluies et ça paraît! Notre chauffeur mérite fortement ce titre. On fait du off road comme on en a jamais fait. On traverse des bancs de bouette quelques fois profonds de plusieurs pieds, on glisse de gauche a droite, on accroche des branches, on monte des côtes impossibles et on en redescend des tout aussi impressionnantes mais on tient toujours la route. C’est drôle, ça nous rappelle nos montés au Buttermilk a Bishop dans le pick-up a Caudy, mais c’est vraiment plus extrême! Après plus d’une heure, on arrive enfin à destination un petit village ethnique où nous avons commencé le trek.
Dans cette première journée, on s’est enfoncé dans la jungle durant environ 3-4 heures. Nous avons été chanceux, on n’a pas eu de pluie pour cette section. Nous sommes arrêtés dîner dans un premier village. Les villages sont très pauvres et rudimentaires. On ne voit pas beaucoup d’adultes car ils sont tous aux champs en train de travailler. Les champs sont des champs de riz. En région montagneuse le riz est beaucoup plus difficile a cultiver et ici toutes les étapes se font a la main. A notre passage beaucoup travaillaient a enlever les mauvais herbes afin de s’assurer que les plans seront plus fort. Au village ou nous avons dîner nous avons manger dans la maison du chef du village. Il a été très content car nous lui avons donné des ibuprophens car il était malade (fièvre et toux). On n’avait rien d’autre… et pour lui c’est très difficile de voir un médecin et d’avoir des médicaments. On espère que notre geste lui aura permis d’être assez bien pour se déplacer et voir un médecin. Après dîner nous nous sommes arrêté dans un autre village ethnique ou nous avions une maison/hutte appartenant a la compagnie de trekking. Comme il était tôt en journée nous avons fait un petit détour pour aller voir une chute d’eau cachée dans la jungle. En route nous avons vu de nombreuses rizières, et aussi de nombreuses zones où les arbres ont été complètement brûlés pour pouvoir par la suite cultiver ses terres. C’est très triste de voir ça, mais de l’autre côté, ses gens ont besoin de terres pour pouvoir cultiver et manger. En cours de route, nous avons eu notre premier contact avec les leeches; de petites sangsues bien déterminer a nous prendre quelques goûtes de sang. On a aussi été surpris par une pluie diluvienne… c’est la saison des pluies! En soirée Bouliane et Bin nous ont préparé un délicieux repas avec du sticky rice, des eggplants, des lentilles et des oeufs. On a mangé à la façon laotienne soit juste avec la main droite. On a bien dormi dans notre petite maison et on était prêt pour une longue journée le lendemain.
Très tôt le lendemain matin nous avons rejoint Bouliane, notre guide, et Bin une toute petite laotienne apprentie-guide. Notre aventure a alors commencé par la plus rock and roll ride de pick-up de toute notre vie. Évidemment en tant que fournisseurs d’argent pour toute cette équipe, nous avions des places confortables à l’intérieur, mais 5 laotiens villageois des villages perdus dans la jungle ont pris place dans la boîte extérieure. Nous sommes bien vite sorti de la route asphaltée en avons emprunté un chemin rempli de côtes et surtout plein de bouette. On est en saison des pluies et ça paraît! Notre chauffeur mérite fortement ce titre. On fait du off road comme on en a jamais fait. On traverse des bancs de bouette quelques fois profonds de plusieurs pieds, on glisse de gauche a droite, on accroche des branches, on monte des côtes impossibles et on en redescend des tout aussi impressionnantes mais on tient toujours la route. C’est drôle, ça nous rappelle nos montés au Buttermilk a Bishop dans le pick-up a Caudy, mais c’est vraiment plus extrême! Après plus d’une heure, on arrive enfin à destination un petit village ethnique où nous avons commencé le trek.
Dans cette première journée, on s’est enfoncé dans la jungle durant environ 3-4 heures. Nous avons été chanceux, on n’a pas eu de pluie pour cette section. Nous sommes arrêtés dîner dans un premier village. Les villages sont très pauvres et rudimentaires. On ne voit pas beaucoup d’adultes car ils sont tous aux champs en train de travailler. Les champs sont des champs de riz. En région montagneuse le riz est beaucoup plus difficile a cultiver et ici toutes les étapes se font a la main. A notre passage beaucoup travaillaient a enlever les mauvais herbes afin de s’assurer que les plans seront plus fort. Au village ou nous avons dîner nous avons manger dans la maison du chef du village. Il a été très content car nous lui avons donné des ibuprophens car il était malade (fièvre et toux). On n’avait rien d’autre… et pour lui c’est très difficile de voir un médecin et d’avoir des médicaments. On espère que notre geste lui aura permis d’être assez bien pour se déplacer et voir un médecin. Après dîner nous nous sommes arrêté dans un autre village ethnique ou nous avions une maison/hutte appartenant a la compagnie de trekking. Comme il était tôt en journée nous avons fait un petit détour pour aller voir une chute d’eau cachée dans la jungle. En route nous avons vu de nombreuses rizières, et aussi de nombreuses zones où les arbres ont été complètement brûlés pour pouvoir par la suite cultiver ses terres. C’est très triste de voir ça, mais de l’autre côté, ses gens ont besoin de terres pour pouvoir cultiver et manger. En cours de route, nous avons eu notre premier contact avec les leeches; de petites sangsues bien déterminer a nous prendre quelques goûtes de sang. On a aussi été surpris par une pluie diluvienne… c’est la saison des pluies! En soirée Bouliane et Bin nous ont préparé un délicieux repas avec du sticky rice, des eggplants, des lentilles et des oeufs. On a mangé à la façon laotienne soit juste avec la main droite. On a bien dormi dans notre petite maison et on était prêt pour une longue journée le lendemain.
Au lendemain nous avons continué d’avancer dans la jungle. Nous avons eu de nombreuses rivières a traverser et nous avions les pieds dans l’eau et dans la boue. Nous avions bien ri quand j’ai complètement manqué une traversée sur un tronc d’arbre et que je me suis retrouvée mouillée jusqu’aux genoux! En cours de route il y avait des leeches et nous nous sommes fait mordre a multiples reprises mais tout était sous contrôle. Nous nous sommes arrêtés dans un autre village pour dîner. Plus on avançait et plus on réalisait que ces gens sont vraiment coupés de tout. Dans ce village je me suis amusée a prendre des photos des enfants. Au Laos, ce n’est pas facile de prendre des photos des gens car ils ne savent ce qu’est cet appareil et en sont craintifs. Les enfants quant a eux étaient curieux de nous voir et une fois que je leur ai montré les photos sur l’écran voulaient que j’en reprenne de plus en plus. Notre guide nous a dit que nous étions peut-être les premiers blancs que ces enfants voyaient. J’ai bien ri de voir un homme prendre le soulier de Jean-Hugues (car en entrant dans les maisons on enlève toujours nos chaussures) et l’observer sous toutes ses coutures, même s’il était complètement couvert de bouette!
Le village Akha où nous nous sommes arrêtés pour la nuit était assez grand et assez surprenant. C’était un village à nos yeux plus riche que ceux que nous avions vu précédemment, même s’il était plus difficile d’accès. Il y avait de nombreuses vaches entremêlées de cochons et de poulets. Évidemment aucune clôture ou enclos et les enfants jouaient à travers tout cela! Le sol était très boueux et les bouses de vaches et de cochons se mêlaient à tout… Nous avons trouvé très peu commode quand Bouliane nous a dit qu’il n’y avait pas d’endroit pour les toilettes et que pour libérer nos besoins nous devions aller dans la jungle. Il nous a même suggéré le soir d’y aller deux par deux de façon à éloigner les cochons!!! Du dépaysement, on en avait. Cette fois-ci pour souper, on a été chanceux, on a acheté un poulet vivant. Ce soir la les Spirits (esprit qui habitent toutes choses vivantes) autorisaient de manger un poulet. Le chef du village communique avec eux pour décider qu’est-ce qu’on peut manger (porc ou poulet)… Cool, au moins on savait que le poulait serait frais. On a bien ri car on a failli se faire refiler un poulet blanc. Dans les croyances de ces villages, les Spirits ne leur recommandent pas de manger les poulets blancs. On a donc assisté à toute les étapes de préparation de notre poulet. On a vu comment ils l’ont tué (par pendaison), comment ils l’ont bouilli, déplumé et cuit (en le faisant bouillir encore une fois).
Quand est venu le temps de manger, nous avons été très surpris de goûter le pire poulet de toute notre vie! Il était très coriace et difficile à mastiquer. Nous avons aussi appris que les Laotiens ne font pas de gaspillage et mangent les os, les pattes et même la tête!!!! Ouach… Pas pour nous…
Après notre décevant poulet, on ne voulait pas dire qu’on le trouvait pas mangeable étant donné la valeur du repas dans ce pays, nous avons eu la chance d’avoir un massage a la laotienne. 3 jeunes filles du village d’environ 14-15 ans nous ont massé pendant près de 45 minutes. Elles étaient bien bonnes. Bouliane nous a dit qu’elles ont appris de leur mère et ainsi se transmet le savoir.
Durant la nuit, on s’est tous fait réveillé par un veau qui pleurait parce qu’il ne trouvait pas sa maman… Très longue nuit!
Au lendemain matin Jean-Hugues me dit qu’il ne se sentait pas bien, qu’il se sentait malade et un peu fièvreux. Malheureusement on ne peut lui accorder une journée de repos, on doit marcher près de 20 km pour sortir de la jungle. Comble de malheur il pleuvait a boire debout et tout était en bouette. On est donc parti affronter dame nature. On n’a jamais marché dans autant de bouette! De plus les leeches se sont mis de la partie et a chaque rivière que nous traversions nous faisions un leeche check ou il nous est arrivé d’enlever près de 10 leeches a la fois. Heureusement Bouliane et Bin nous aidaient et nous enlevaient les bestioles récalcitrantes à l’aide de leur potion de grand-mère à base de sel et de tabac.
De mon côté j’appréciais l’aventure dans la jungle, cependant Jean-Hugues allait de plus en plus mal. La fièvre montait tranquillement, il était de plus en plus faible et marchait du mieux qu’il pouvait. Nous étions détrempés et on dépensait de l’énergie pour ne pas geler même si nous avions nos gortex. Quand Bouliane, notre guide, s’arrêtait pour une pause il n’était pas possible pour JH de s’arrêter plus de 5minutes car il se mettait à frissoner.
Heureusement en milieu d’après-midi la pluie s’est calmée. Nous sommes donc arrivés à destination après près de 8 heures de marche dans les côtes, les rivières, la bouette et les leeches! En attendant notre transport pour revenir à Vieng Puchka qui était à 15km de route, nous en avons profité pour enlever nos chaussures et faire un dernier et ultime leeches check. Jean-Hugues avait trouvé une bestiole dans son soulier, mais n’arrivait pas à l’enlever; disons que ses capacités étaient limités par la fièvre, le froid et la fatigue. Il a donc demandé à Bouliane de le faire pour lui. Nous n’avons pas alors réalisé que Bouliane avait enlevé l’orthèse du soulier, mais surtout qu’il ne l’avait pas remise car nous sommes reparti en sandales!
Notre transport arrive, on se fait ramener en ville, on remercie Bouliane et Bin pour la belle aventure malgré la pluie. Ils ont été charmants et aidant tout au long des trois jours. On fait le tout assez rapidement car JH doit vraiment aller se coucher puisqu’il ne feel pas bien et fait maintenant une bonne fièvre.
On retourne donc dans un guesthouse rudimentaire, sans douche, sans eau courante, sans électricité. Je donne des Tylénol à JH, je lui dis de se coucher et que je vais m’occuper de défaire les sacs et d’accrocher les vêtements mouillés. C’est à ce moment précis qu’on découvre qu’il manque une orthèse dans sa chaussure… On pense rapidement et on fait le lien avec la leeche enlevée… Il faut donc que je trouve un moyen de retourner la chercher! Pas facile car à Vieng Puchka il n’y a pas de taxis et peu de gens parlent anglais, donc ne me comprennent pas!
Je retourne donc au bureau touristique et trouve un des dirigeants (qui parlent pas trop bien anglais) et lui explique la situation. Malheureusement il semble pressé de partir et me dit que c’est le problème de mon guide!!! Il me dit qu’il va l’appeler dans 5 minutes quand il va revenir et que Bouliane me contactera par la suite. J’essaie de faire plus, lui propose de l’attendre, lui dit que je veux juste un transport… Rien à faire le monsieur disparaît et me laisse seule comme ça…
Je retourne auprès de mon malade qui dort à point fermé. Cependant il est très chaud et la fièvre ne semble pas descendre. Je le force donc à venir dans la salle de bain ( ou plutôt pièce à toilette et bidon d’eau) et je lui donne une douche à la chaudière. Ça l’aide un peu mais l’opération sera à refaire plusieurs fois dans la nuit. À chaque fois que nous entrions dans la toilette on se devait de localiser une grosse araignée qui nous faisait peur avec ses grandes pattes poilues…(plus petit et moins velu qu’une tarentule).
Ça va pas trop bien… Il faut qu’on prenne l’autobus le lendemain à 10h00 car on ne peut rester là dans ces conditions alors que Jean-Hugues est malade, mais on ne peut partir sans l’orthèse qui est essentielle pour ses genoux au Népal. Comble de malheur je suis allée manger au resterant, j’ai commandé du poulet au riz… j’ai reçu une carcasse (des os pas de viande) de poulet avec du riz! Pas bon du tout!
Je pense que c’est la première fois du voyage ou je m’ennuie de chez moi et que je me sens seule et un peu désemparée. Je prépare nos sacs (je mets tout ce qui est lourd dans le mien pour donner une chance à mon amoureux) et je me dis que la nuit porte conseil et que demain sera un jour meilleur.
Le lendemain matin j’avais mon plan d’attaque. Je me lève tôt pour aller attendre mon monsieur de la veille à l’ouverture du bureau. Ainsi je donne une chance à Jean-Hugues de dormir plus longtemps. Je me rends au bureau, et revois le monsieur. J’avais amener l’autre orthèse et chaussure pour lui montrer ce qui me manquait. Heureusement pour moi, Bouliane arrive à ce moment-là (j’étais très surprise car il nous avait dit qu’il travaillait dans sont champs cette journée là). Je lui explique la situation et lui dit que je suis prête à payer pour y aller… Il comprend que c’est très important et il ne me demande que de l’argent pour son gaz et il part en mobylette pour la retrouver. Il revient au bout de 45 minutes le sourire triomphant l’orthèse à la main! Wow, je suis si soulagée et nous avons le temps d’aller prendre l’autobus. Je me suis retenue de l’embrasser car c’est mal vu là-bas mais je pense que mes milles mercis, mon sourire et 3X le prix du gaz lui ont bien démontré ma gratitude.
Je rejoins mon malade et lui annonce la bonne nouvelle. Jean-Hugues n’est toujours pas en forme, mais on se dit qu’il faut vraiment se rendre dans une ville avec électricité et eau courante. On espère se rendre à Luang Prabang qui est à environ 350 km.
On prend donc un premier mini van tout confort et bon prix qui nous amène en environ 1 heure à Luang Namtha ou nous allions prendre l’autobus jusqu’à Luang Prabang. Jusque-là la route était très belle, c’était le nouvel autoroute. Malheureusement le chauffeur nous a tout d’abord débarqué au mauvais terminal… il nous a donc refait payer le même montant que nous lui avions donné pour 1 heure de route, alors que nous étions à 10 minutes du bon terminus. De plus en arrivant on réalise que nous avions manqué le seul autobus pour Lung Prabang (il partait à 9h00 am). On décide donc de faire quand même une partie du chemin et de se rendre à Muang Xay qui se trouve à mi-chemin. On doit cependant attendre 2 pénibles heures avant le départ. Jean-Hugues aurait voulu dormir, mais l’endroit n’est pas assez confortable. De plus on se dit qu’on n’a que 150km à faire, ça va être assez rapide et qu’ensuite on sera bien. En attendant, on rencontre une voyageuse française (ils sont vraiment très nombreux au Laos, car ce dernier est une ancienne colonie française). Elle est bien sympathique et voyant l’état de Jean-Hugues nous suggère que c’est peut-être la malaria même si on prenait déjà les médicaments contre la malaria. Elle-même a déjà fait plusieurs crises de malaria qu’elle contrôle avec le Malarone. Je suis bien embêtée, mais il est vrai que s’il prend la dose curative rapidement il peut s’éviter des séquelles associées si c’est bel et bien la malaria. Si ce n’est pas ça (je pense qu’il a un virus que lui aurait peut-être transmis l’Allemand tenancier de la Guesthouse à Chiang Mai car il était très malade à notre départ ) il va juste avoir une grosse dose de Malarone et avoir le système digestif tout à l’envers. Il décide donc de prendre le Malarone curatif au cas ou. Il faut aussi expliquer qu’au Laos on ne peut espérer voir un médecin compétant même dans les grandes villes. Pour des soins médicaux de qualité il faudrait retourner en Thaïlande ou aller au Vietnam.
Bien qu’on avait déjà pris l’autobus, on n’avait pas compris l’importance de réserver nos places dès que les portes sont ouvertes (2 heures avant le départ). On pensait qu’en ayant un billet, on s’assurait une place. On a appris à nos dépens. Jean-Hugues s’est ramassé à côté d’un homme qui ne voulait pas mettre ses baguages sur le toit, comme tout le monde, et qui prenait alors un banc et demi. Pour ma part je me suis retrouvé sur un coussin sur le moteur entre le chauffeur et le passager avant. L’autobus était plein, il y avait même des gens assis sur des chaises de jardins dans l’allée.
On est donc parti inconfortable, dans l’espoir d’arriver au bout de 2 heures. On a vite réalisé que l’enfer serait beaucoup plus long. La nouvelle autoroute se terminait à Luang Namtha et laissait place à une piètre route de campagne ou les nid de poules étaient des lits de dinosaures et ou la vitesse moyenne était 15km/heure. C’était atroce! Nous arrêtions fréquemment pour laisser descendre et prendre des passagers. J’ai heureusement pu, après 2 heures, m’asseoir sur une chaise de jardin. Jean-Hugues quant à lui combattait la maladie, et aurait bien voulu dormir, mais c’était impossible dans ces conditions. Au bout de 5 heures ne pouvant plus me retenir, j’ai demandé (ou plutôt gesticulé) au chauffeur de faire un arrêt pipi. Tout l’autobus s’est précipité pour aller libérer leur envie! Je n’en reviens toujours pas que personne ne l’ait demandé avant alors qu’ils parlent tous laotien… Nous sommes finalement arrivés à Oudoumxay au bout 5h30. La pire ride d’autobus de toute notre vie!
J’ai alors trouvé une très confortable chambre ou nous nous sommes installés. Nous y sommes restés pendant 3 longues journées ou Jean-Hugues était tellement malade et faible que je devais lui ramener de la nourriture. Souvent je l’ai envoyé dans la douche froide pour baisser sa fièvre. Pour ma part j’ai visité un peu, mais il n’y avait pas beaucoup pour les touristes car c’est une ville transition pour les voyageurs. Beaucoup de chinois sont établis dans cette région et ainsi Oudoumxay a beaucoup d’influences chinoises.
Tranquillement Jean-Hugues s’est remis et nous avons enfin quitter Oudoumxay pour Luang Prabang. J’ai trouvé ça très difficile de voir mon amoureux si faible et de me sentir si impuissante. C’est probablement une des pires passes du voyage, mais heureusement il s’en est remis. Avec du recul on ne pense pas que c’était la malaria, peut-être plus un virus ou la fièvre de Dengue. On pense ne jamais vraiment le savoir. Il est bien certain que la maladie fait partie des voyages, mais on fait tout pour la limiter!
Quand est venu le temps de manger, nous avons été très surpris de goûter le pire poulet de toute notre vie! Il était très coriace et difficile à mastiquer. Nous avons aussi appris que les Laotiens ne font pas de gaspillage et mangent les os, les pattes et même la tête!!!! Ouach… Pas pour nous…
Après notre décevant poulet, on ne voulait pas dire qu’on le trouvait pas mangeable étant donné la valeur du repas dans ce pays, nous avons eu la chance d’avoir un massage a la laotienne. 3 jeunes filles du village d’environ 14-15 ans nous ont massé pendant près de 45 minutes. Elles étaient bien bonnes. Bouliane nous a dit qu’elles ont appris de leur mère et ainsi se transmet le savoir.
Durant la nuit, on s’est tous fait réveillé par un veau qui pleurait parce qu’il ne trouvait pas sa maman… Très longue nuit!
Au lendemain matin Jean-Hugues me dit qu’il ne se sentait pas bien, qu’il se sentait malade et un peu fièvreux. Malheureusement on ne peut lui accorder une journée de repos, on doit marcher près de 20 km pour sortir de la jungle. Comble de malheur il pleuvait a boire debout et tout était en bouette. On est donc parti affronter dame nature. On n’a jamais marché dans autant de bouette! De plus les leeches se sont mis de la partie et a chaque rivière que nous traversions nous faisions un leeche check ou il nous est arrivé d’enlever près de 10 leeches a la fois. Heureusement Bouliane et Bin nous aidaient et nous enlevaient les bestioles récalcitrantes à l’aide de leur potion de grand-mère à base de sel et de tabac.
De mon côté j’appréciais l’aventure dans la jungle, cependant Jean-Hugues allait de plus en plus mal. La fièvre montait tranquillement, il était de plus en plus faible et marchait du mieux qu’il pouvait. Nous étions détrempés et on dépensait de l’énergie pour ne pas geler même si nous avions nos gortex. Quand Bouliane, notre guide, s’arrêtait pour une pause il n’était pas possible pour JH de s’arrêter plus de 5minutes car il se mettait à frissoner.
Heureusement en milieu d’après-midi la pluie s’est calmée. Nous sommes donc arrivés à destination après près de 8 heures de marche dans les côtes, les rivières, la bouette et les leeches! En attendant notre transport pour revenir à Vieng Puchka qui était à 15km de route, nous en avons profité pour enlever nos chaussures et faire un dernier et ultime leeches check. Jean-Hugues avait trouvé une bestiole dans son soulier, mais n’arrivait pas à l’enlever; disons que ses capacités étaient limités par la fièvre, le froid et la fatigue. Il a donc demandé à Bouliane de le faire pour lui. Nous n’avons pas alors réalisé que Bouliane avait enlevé l’orthèse du soulier, mais surtout qu’il ne l’avait pas remise car nous sommes reparti en sandales!
Notre transport arrive, on se fait ramener en ville, on remercie Bouliane et Bin pour la belle aventure malgré la pluie. Ils ont été charmants et aidant tout au long des trois jours. On fait le tout assez rapidement car JH doit vraiment aller se coucher puisqu’il ne feel pas bien et fait maintenant une bonne fièvre.
On retourne donc dans un guesthouse rudimentaire, sans douche, sans eau courante, sans électricité. Je donne des Tylénol à JH, je lui dis de se coucher et que je vais m’occuper de défaire les sacs et d’accrocher les vêtements mouillés. C’est à ce moment précis qu’on découvre qu’il manque une orthèse dans sa chaussure… On pense rapidement et on fait le lien avec la leeche enlevée… Il faut donc que je trouve un moyen de retourner la chercher! Pas facile car à Vieng Puchka il n’y a pas de taxis et peu de gens parlent anglais, donc ne me comprennent pas!
Je retourne donc au bureau touristique et trouve un des dirigeants (qui parlent pas trop bien anglais) et lui explique la situation. Malheureusement il semble pressé de partir et me dit que c’est le problème de mon guide!!! Il me dit qu’il va l’appeler dans 5 minutes quand il va revenir et que Bouliane me contactera par la suite. J’essaie de faire plus, lui propose de l’attendre, lui dit que je veux juste un transport… Rien à faire le monsieur disparaît et me laisse seule comme ça…
Je retourne auprès de mon malade qui dort à point fermé. Cependant il est très chaud et la fièvre ne semble pas descendre. Je le force donc à venir dans la salle de bain ( ou plutôt pièce à toilette et bidon d’eau) et je lui donne une douche à la chaudière. Ça l’aide un peu mais l’opération sera à refaire plusieurs fois dans la nuit. À chaque fois que nous entrions dans la toilette on se devait de localiser une grosse araignée qui nous faisait peur avec ses grandes pattes poilues…(plus petit et moins velu qu’une tarentule).
Ça va pas trop bien… Il faut qu’on prenne l’autobus le lendemain à 10h00 car on ne peut rester là dans ces conditions alors que Jean-Hugues est malade, mais on ne peut partir sans l’orthèse qui est essentielle pour ses genoux au Népal. Comble de malheur je suis allée manger au resterant, j’ai commandé du poulet au riz… j’ai reçu une carcasse (des os pas de viande) de poulet avec du riz! Pas bon du tout!
Je pense que c’est la première fois du voyage ou je m’ennuie de chez moi et que je me sens seule et un peu désemparée. Je prépare nos sacs (je mets tout ce qui est lourd dans le mien pour donner une chance à mon amoureux) et je me dis que la nuit porte conseil et que demain sera un jour meilleur.
Le lendemain matin j’avais mon plan d’attaque. Je me lève tôt pour aller attendre mon monsieur de la veille à l’ouverture du bureau. Ainsi je donne une chance à Jean-Hugues de dormir plus longtemps. Je me rends au bureau, et revois le monsieur. J’avais amener l’autre orthèse et chaussure pour lui montrer ce qui me manquait. Heureusement pour moi, Bouliane arrive à ce moment-là (j’étais très surprise car il nous avait dit qu’il travaillait dans sont champs cette journée là). Je lui explique la situation et lui dit que je suis prête à payer pour y aller… Il comprend que c’est très important et il ne me demande que de l’argent pour son gaz et il part en mobylette pour la retrouver. Il revient au bout de 45 minutes le sourire triomphant l’orthèse à la main! Wow, je suis si soulagée et nous avons le temps d’aller prendre l’autobus. Je me suis retenue de l’embrasser car c’est mal vu là-bas mais je pense que mes milles mercis, mon sourire et 3X le prix du gaz lui ont bien démontré ma gratitude.
Je rejoins mon malade et lui annonce la bonne nouvelle. Jean-Hugues n’est toujours pas en forme, mais on se dit qu’il faut vraiment se rendre dans une ville avec électricité et eau courante. On espère se rendre à Luang Prabang qui est à environ 350 km.
On prend donc un premier mini van tout confort et bon prix qui nous amène en environ 1 heure à Luang Namtha ou nous allions prendre l’autobus jusqu’à Luang Prabang. Jusque-là la route était très belle, c’était le nouvel autoroute. Malheureusement le chauffeur nous a tout d’abord débarqué au mauvais terminal… il nous a donc refait payer le même montant que nous lui avions donné pour 1 heure de route, alors que nous étions à 10 minutes du bon terminus. De plus en arrivant on réalise que nous avions manqué le seul autobus pour Lung Prabang (il partait à 9h00 am). On décide donc de faire quand même une partie du chemin et de se rendre à Muang Xay qui se trouve à mi-chemin. On doit cependant attendre 2 pénibles heures avant le départ. Jean-Hugues aurait voulu dormir, mais l’endroit n’est pas assez confortable. De plus on se dit qu’on n’a que 150km à faire, ça va être assez rapide et qu’ensuite on sera bien. En attendant, on rencontre une voyageuse française (ils sont vraiment très nombreux au Laos, car ce dernier est une ancienne colonie française). Elle est bien sympathique et voyant l’état de Jean-Hugues nous suggère que c’est peut-être la malaria même si on prenait déjà les médicaments contre la malaria. Elle-même a déjà fait plusieurs crises de malaria qu’elle contrôle avec le Malarone. Je suis bien embêtée, mais il est vrai que s’il prend la dose curative rapidement il peut s’éviter des séquelles associées si c’est bel et bien la malaria. Si ce n’est pas ça (je pense qu’il a un virus que lui aurait peut-être transmis l’Allemand tenancier de la Guesthouse à Chiang Mai car il était très malade à notre départ ) il va juste avoir une grosse dose de Malarone et avoir le système digestif tout à l’envers. Il décide donc de prendre le Malarone curatif au cas ou. Il faut aussi expliquer qu’au Laos on ne peut espérer voir un médecin compétant même dans les grandes villes. Pour des soins médicaux de qualité il faudrait retourner en Thaïlande ou aller au Vietnam.
Bien qu’on avait déjà pris l’autobus, on n’avait pas compris l’importance de réserver nos places dès que les portes sont ouvertes (2 heures avant le départ). On pensait qu’en ayant un billet, on s’assurait une place. On a appris à nos dépens. Jean-Hugues s’est ramassé à côté d’un homme qui ne voulait pas mettre ses baguages sur le toit, comme tout le monde, et qui prenait alors un banc et demi. Pour ma part je me suis retrouvé sur un coussin sur le moteur entre le chauffeur et le passager avant. L’autobus était plein, il y avait même des gens assis sur des chaises de jardins dans l’allée.
On est donc parti inconfortable, dans l’espoir d’arriver au bout de 2 heures. On a vite réalisé que l’enfer serait beaucoup plus long. La nouvelle autoroute se terminait à Luang Namtha et laissait place à une piètre route de campagne ou les nid de poules étaient des lits de dinosaures et ou la vitesse moyenne était 15km/heure. C’était atroce! Nous arrêtions fréquemment pour laisser descendre et prendre des passagers. J’ai heureusement pu, après 2 heures, m’asseoir sur une chaise de jardin. Jean-Hugues quant à lui combattait la maladie, et aurait bien voulu dormir, mais c’était impossible dans ces conditions. Au bout de 5 heures ne pouvant plus me retenir, j’ai demandé (ou plutôt gesticulé) au chauffeur de faire un arrêt pipi. Tout l’autobus s’est précipité pour aller libérer leur envie! Je n’en reviens toujours pas que personne ne l’ait demandé avant alors qu’ils parlent tous laotien… Nous sommes finalement arrivés à Oudoumxay au bout 5h30. La pire ride d’autobus de toute notre vie!
J’ai alors trouvé une très confortable chambre ou nous nous sommes installés. Nous y sommes restés pendant 3 longues journées ou Jean-Hugues était tellement malade et faible que je devais lui ramener de la nourriture. Souvent je l’ai envoyé dans la douche froide pour baisser sa fièvre. Pour ma part j’ai visité un peu, mais il n’y avait pas beaucoup pour les touristes car c’est une ville transition pour les voyageurs. Beaucoup de chinois sont établis dans cette région et ainsi Oudoumxay a beaucoup d’influences chinoises.
Tranquillement Jean-Hugues s’est remis et nous avons enfin quitter Oudoumxay pour Luang Prabang. J’ai trouvé ça très difficile de voir mon amoureux si faible et de me sentir si impuissante. C’est probablement une des pires passes du voyage, mais heureusement il s’en est remis. Avec du recul on ne pense pas que c’était la malaria, peut-être plus un virus ou la fièvre de Dengue. On pense ne jamais vraiment le savoir. Il est bien certain que la maladie fait partie des voyages, mais on fait tout pour la limiter!
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