samedi 19 juillet 2008

13 MAI ET 11 JUIN 2008 - Visa Run

La réalité des voyageurs est, en plus de garder précieusement son passeport (hi!hi!hi!), de régler tout ce qui s’appelle visa afin de toujours rester en règle dans le pays visité.

Quand nous avons prévu le voyage nous ne pensions pas rester si longtemps en Thaïlande. À notre arrivée au pays on reçoit un visa touristique de 30 jours renouvelable 3 fois pour un total de 90 jours. Quand on dit renouvelable, ça veut dire qu’on doit sortir du pays puis y revenir pour avoir la nouvelle étampe de 30 jours. Vive la bureaucratie!!! Ça serait tellement plus simple de donner dès le départ un visa de 90 jours… (comme dans plusieurs autres pays). Mais bon, c’est comme ça.

Pour rester en règle on a donc eu a faire ce que l’on appelle en Thaïlande un « visa run » ça veut dire un allez-retour à la frontière pour avoir son tampon dans son passeport.

Comme nous sommes rester 90 jours en Thailande, nous avons eu 2 visa run à faire.

Nous avons fait le premier visa run en Malaysie en descendant le plus au sud de la Thaïlande. Nous sommes parti d’Ao Nang (la ville la plus près de Tonsai) tôt le matin dans une minivanne bondé (quelques visa-runneux, des moines thailandais, des thailandais). Quand même confortable puisque nous avons l’air climatisé et le Ipod pour nous distraire. Nous avons roulé avec de très brefs arrêt jusqu’en Malaysie (environ 5-6 heures de route).

On se fait débarquer, on marche jusqu`au poste douanier thailandais, étampe de sortie. On marche jusqu’au poste d’entrée de la Malaysie (environ 5 min) étampe d’entrée. On marche jusqu’au poste de sortie de la Malaysie (l’autre bord de la rue…) étampe de sortie. Et finalement on marche jusqu’au poste d’entrée de la Thailande pour notre entrée de 30 jours! Une belle visite de la Malaysie qui ne dura pas plus de 5 minutes…

On retourne à la minivanne, on refait le chemin inverse et 6 heures plus tard on est de retour à Ao Nang. Wow quelle journée perdue pour une petite étampe… Il a quand même été intéressant de voir le paysage du sud de la thailande, les maisons, les kiosques de fruits sur le bord de la route, des camions remplis d’ananas (la boîte d’un pick-up débordait!) Mon impression générale a été que le sud de la Thailande est assez salle et plus pauvre que le nord. Le tout c’est quand même très bien déroulé, même pour Jean-Hugues qui se remettait d’une indigestion (humm…. La salubrité de Tonsai)

Pour notre deuxième visa run nous avons opté pour un petit détour au Myanmar (la Birmanie). La frontière est plus au nord et nous rapprochait de notre prochaine destination l’île de Koh Tao. Cette fois-ci on fait le tout par nous même sans l’aide d’une agence comme pour le premier visa-run. Des amis nous ont expliqué, et on a pas mal d’infos dans le Lonely Planet. C’est une frontière qui se traverse par bateau à partir de la ville de Ranong.

Le tout commence par un petit déjeuner à la station d’autobus de Krabi alors qu’on attend le bus direction Ranong. Il n’y a pas de menu… on ne parle pas thai, on prend donc ce que nous sert une gentille petite dame édentée. Une genre de soupe au riz trop cuit (ça fait du riz gluant) avec du poulet et de la coriandre. L’apparence est douteuse, mais le goût est très bien et en plus c’est certainement plus soutenant qu’une petite toast pain blanc (mais jamais à la hauteur des mueslis de chez Wee!)

On prend l’autobus, 2ième classe mais quand même climatisé et confortable. On roule pendant de longues heures, on fait de nombreux arrêts et la distances qui était assez courte sur la carte devient assez longue en réalité. On arrive donc plus tard que prévu à Ranong et on ne pourra passer la frontière la journée même.

Ranong n’est pas du tout une ville touristique. Il n’y a absolument rien à voir. Même le Lonely planet n’a noté aucun points d’intérêt! Dès notre arrivée on se fait aborder par des chauffeurs de taxi qui demandent toujours des prix de fous et on a en tête de marcher jusqu’en ville, mais on ne sait pas trop où aller. Un des chauffeurs plus persévérant nous offre de nous amener jusqu’à une guest house, de venir nous chercher le lendemain matin, et de nous organiser notre bateau pour le visa run. On est fatigué et la ville n’est pas vraiment hospitalière, on accepte donc son offre pour un prix qu’on trouve ok.

La guesthouse est dans un cartier très pauvre ou les maisons sont entassées une sur l’autre, mais ou les gens semblent assez bien. Notre chambre est bien confortable et contraste beaucoup avec le quartier. On décide donc d’aller trouver un resto pour le souper. Le choix est assez restreint, mais la nourriture bonne. À notre grande surprise on trouve une salle d’ordinateurs avec internet haute-vitesse! Et oui tous les jeunes sont épris des jeux en lignes. À notre grand plaisir le prix est très bas (15Bath de l’heure, alors qu’on payait 3Bath la minute à Tonsai!)


Le lendemain on retourne déjeuner au petit resto où on fait la découverte des bananes enroulées de sticky rice cuit sur BBQ dans une feuille de bananier. C’était délicieux. Comme prévu le chauffeur vient nous chercher et nous amène au port. Je n’ai jamais senti une odeur aussi nauséabonde dans un port. Ça sent le moisi, le détritus mêlé au poisson mort. C’est affreux! Heureusement on n’a pas à attendre trop longtemps. Je pense que 5 minutes de plus et je vomissais tellement ça prend au cœur et aux poumons (c’est même plus le nez qui sent).


Le ridicule des visas-run commence. Première étape tampon de sortie de la Thailande. Deuxième étape prendre une longboat. Rien de rassurant car on voit qu’au loin le ciel est gris et que la pluie s’en vient. On est donc assis juste tous les deux avec le chauffeurs à faire cette traversée de près de 30 minutes dans les vagues et le vent. À mon grand regret il n’y a pas de vestes de sécurité (comme d’habitude à Tonsai). Comme l’embarquement et le départ ce sont fait assez vite je n’ai pas eu le temps de réaliser ce fait. Je commence à faire des prières que le chauffeur est très très bon et que le bateau est très très solide. On est donc assis sous une bâche pour nous protéger de la pluie et on se colle pour se réchauffer (et me rassurer…) On arrive finalement sans embûche et le ciel s’éclaircit. Troisième étape : se rendre au poste d’arrivée du Myanmar. On accoste sur un tas de détritus, cannettes, bouteilles cassées, boites, vêtement on ne voit même pas le sol. L’activité est grande, plusieurs bateaux partent et arrivent. Un jeune boutan nous aide à débarquer (même si on ne veut pas d’aide) et nous indique le poste de douane. On monte donc à travers ce dépotoir et on se présente au bureau. On donne nos passeports pour recevoir l’étampe arrivée/sortie du Myanmar. Comme prévu il nous demande d’acquitter un frais de 10USD chacun. Parfais, on savait, on avait prévu un billet de 20$ que Jean-Hugues avait gardé depuis Bishop. Le douanier le regarde et nous dit que notre billet n’est pas neuf, qu’il a un pli en son centre et qu’il ne peut l’accepter. Jean-Hugues sort donc un autre billet. Même scénario. Ils ne veulent absolument pas prendre notre argent… Ils nous disent qu’à la place on peut payer en Bath (la devise thailandaise). Ils nous demandent donc la modique somme de 500 Bath chacun, donc 1000 Bath (ce qui vaut plus de 30USD) Wow ils l’on l’affaire pour se faire un petit 10USD vite fait… On est assez en mauvaise posture car si on ne paye pas on ne peut entrée au Myanmar mais on ne peut plus retourner en Thaïlande. A coup de frustration on se plie à leur demande et on paie. On ne reste pas plus longtemps et on retourne dans notre petit bateau.


On refait le trajet inverse, sans la pluie et dans le sens des vagues ce qui était beaucoup plus rassurant. Ce qui est drôle des frontières maritimes comme celle là, c’est qu’en plus du bureau terrestre tout les bateaux doivent s’identifier au poste de contrôle. Un méthode tellement pas organisée ou les bateaux deviennent des bumpers boats.





On revient au port puant, on se fait étamper et ça y est on est bon pour un autre 30 jours.









On prend un petit bus direction Chumphon. On arrive trop juste pour pouvoir prendre le bateau vers Koh Tao, on passera donc la nuit à Chumphon. Ça nous permet de relaxer et d’expérimenter le marché local. C’est génial, pleins de fruits et légumes qu’on connaît pas. Jean-Hugues se laisse tenté par un petit curi dans une feuille de bananier. On ne sait pas s’il l’a mangé comme il se doit car les dames qui lui ont vendu ne cessaient de rire en le regardant manger. On s’assoit à une table dans la rue on se laisse tenté par des plats locaux. C’est très bon. Cependant à ma grande surprise je vois une petite bête sortir de l’égout près de notre table… humm un rat… ok… ça doit être Ratatouille qui veut de nouvelles recettes! Je tiens à vous rassurer, là où ils cuisinaient c’était propre, et on n’a pas été malade…

Le lendemain matin c’est enfin le départ pour Koh Tao. Nous avons fait la traversée d’une heure trente à bord du Lompraya un catamaran géant. Très confortable, très sécuritaire, beaucoup mieux que la traversée au Myanmar…

Cette expérience reste cependant mémorable et nous montre une réalité qui n’est évidemment pas la nôtre. On n’est pas habitué à cette pauvreté et ces conditions de vie. Cette petite incursion au Myanmar était de loin plus complexe et ardue que celle en Malaysie, mais nous sommes bien content de l’avoir faite. Si c’était à refaire on irait cepandant avec une agence, car ils étaient sur de plus gros bateau style traversier et le prix incluait le coût du 10USD… hi!hi!hi! Vive l’arnaque des douaniers!

1 commentaire:

Robin, MP et JC a dit…

Salut les amis !

Toujours agréable de prendre de vos nouvelles.

En passant, le Myanmar c'est la Birmanie et non pas le Boutan qui est plus au Nord près du Tibet.